La problématique de l'asymétrie de connaissances dans l'éducation pour la durabilité : linéaments dialogués pour une auto-réflexion pédagogique
Nicola Banwell  1, *@  , Camille Roelens  1@  
1 : Centre interdisciplinaire de recherche en éthique (CIRE), Université de Lausanne
* : Auteur correspondant

Nous présentons ici les résultats de réflexions et dialogues éthiques interdisciplinaires entre un philosophe de l'éducation et une enseignante centrée sur les défis de l'enseignement pour la durabilité dans les établissements d'enseignement supérieur, en particulier quant à la nature même du sujet d'étude, qui est chargé de valeurs, et à l'asymétrie des connaissances entre enseignant·e·s et étudiant·e·s. Les auteurs réfléchissent ainsi à leurs propres pratiques d'enseignement et proposent l'adoption d'une posture d'accompagnement et de facilitation, l'inclusion d'une pluralité de visions et de voies de la durabilité, et des approches didactiques axées sur le processus afin de relever ces défis et de faciliter l'apprentissage transformatif des étudiant·e·s. L'apprentissage expérimental et pratique est important dans le contexte de l'éducation pour la durabilité, où les approches traditionnelles de la connaissance, qui cherchent à identifier des principes et des lois universels, peuvent apparaître inadéquates pour comprendre la complexité et la diversité des voies potentielles de la durabilité. Le texte présente trois exemples de méthodes d'enseignement basées sur des processus qui peuvent soutenir cette approche : le travail de groupe basé sur des projets interdisciplinaires, la réflexion critique par le débat et l'auto-réflexion. Ces méthodes permettent d'intégrer une pluralité de perspectives et de valeurs, et donnent aux élèves l'occasion de clarifier et d'affiner leurs propres opinions, de réfléchir à leurs valeurs et d'envisager leur rôle dans la création d'un avenir durable.


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